L’INITIATION DE CAMILLE -chapitre 2
Chapître 2 : L'étrange entretien d'embauche de « l'Assistante » de Direction Jusqu'à présent, la porte de communication s'était ouverte, la candidate avait été appelée et jamais nous n'avions vu celle qui nous appelait pour notre entretien. Cette fois-ci étant le dernier candidat, la porte s'ouvrit en grand et je pus enfin découvrir notre mystérieuse interlocutrice. Elle apparut dans l'encadrement de la porte et me dit simplement en souriant : - C'est à vous Camille, Monsieur va vous recevoir. Je fus surpris par le fait qu'elle m'appelle mon prénom. Mais au-delà, j'étais tout simplement subjugué par ce que je voyais. Une magnifique jeune femme, habillée d'une jupe crayon noir en cuir et un chemisier en satin couleur crème légèrement transparent qui laissait deviner sa lingerie. On aurait dit un bustier. Une guêpière ? Il fallait que je me sorte cette idée de la tête et me concentre sur mon entretien. Se concentrer c'était facile à dire, je la suivais totalement hypnotisé par son déhanchement provoqué par ses talons aiguilles vertigineux noir brillant à semelles rouge. Des Louboutin ? Et elle portait des collants noirs à couture. Des collants et pourquoi pas des bas noirs à couture ? J'essayais d'effacer tout cela de mon esprit. Non, concentre-toi Camille ! Je fus introduit dans un spacieux bureau à la décoration raffinée mêlant toujours le décor haussmannien avec le contemporain. Au milieu de la pièce un bureau et mon interlocuteur, très élégamment vêtu d'un costume croisé. Il ne leva pas les yeux et mon accompagnatrice m'indiqua le fauteuil pour m'asseoir. Elle recula de plusieurs pas, mais resta pourtant dans la pièce. Les bras et les mains croisées devant elle, les jambes tendues et rapprochées l'une de l'autre. Comme l'aurait fait une domestique à une autre époque. Je me retournais pour bien comprendre la situation. Elle me sourit gentiment, mais de ses longs doigts vernis de rouge à ongle, m'indiqua de me tourner vers mon interlocuteur. Monsieur, puisque c'est ainsi qu'elle l'avait appelé, n'avait visiblement pas encore levé les yeux, et lisait mon CV que je reconnu. Enfin, il posa le document et me regarda. Il ne put dissimuler sa surprise : Mais vous êtes un homme ! Oui, dis-je timidement face à cette évidence Comment avez-vous pu passer à travers les mailles du filet ? Je, … je ne comprends pas ? C'est très simple, je n'embauche que des femmes. Notre métier fait que j'ai besoin d'une Assistante de Direction tant pour sa plastique que pour ses compétences. Ne voyez dans ce que je dis, aucun machisme. Simplement nos clients sont internationaux et très sensibles au charme des femmes françaises. Tout cela est un tout, et la somme des détails font la réussite des affaires et d'une entreprise. Il reprit, Mais tout cela ne me dit pas pourquoi, vous êtes arrivé jusqu'à ce stade de la sélection Et du fond de la pièce, on entendit la voix de la femme : Le prénom peut être Monsieur ? Le prénom ? Camille, oui c'est cela. Il regarda intensément la femme : Vous étiez chargée de faire la sélection Alice, et vous savez que je ne veux que des femmes Oui Monsieur, pardonnez-moi pour cette erreur, mais le CV me paraissait très au-dessus des autres et … j'ai pensé que le, comment dire, … le look de Camille pourrait compenser… Cela suffit Alice, nous reverrons cela, car cette faute ne peut rester … ! Il suspendit sa phrase, comme prenant conscience de ma présence Je comprends Monsieur, je suis à votre disposition, finit par dire Alice dans un chuchotement. J'écoutais ce dialogue, qui me paraissait surréaliste. Avec cette impression que j'étais en trop. Sans aucune transition, Monsieur repris le cours de l'entretien. Il me présentât le poste et ses attentes et surtout je découvris l'activité de l'entreprise : la vente de diamants de luxe et de bijoux. Il épluchât en détail mon CV, mon parcours, les langues vivantes que je maitrisais. Pourquoi, je postulais alors que j'étais en plein cycle d'études. Manifestement mon profil retenait son attention au regard du nombre de questions qu'il me posait. Puis soudain, il revint sur mon prénom : Pourquoi Camille ? et soudain sans attendre ma réponse : Votre mère voulait une fille ? La question était directe mais il avait tapé dans le mille. J'étais déstabilisé, je rougis. Bien sûr, il le vit. Il enfonça le clou : Je vous écoute, racontez moi l'histoire de Camille qui aurait dû naitre fille, si je comprends bien votre émoi. Cet homme était magnétique. Je ne me sentais pas de résister. Pourtant j'avais du caractère, mais à cet instant je relâchais toutes mes défenses. Pourquoi, je ne sais pas ? Comme, je l'imagine avec un Psy avec lequel on finit par être en confiance. Mais là c'était vraiment rapide. Cet homme était quelqu'un de peu commun. He bien, Monsieur, je ne l'ai jamais dit à personne, mais j'ai été élevé avec 3 soeurs, et ma mère jusqu'à mes 6 ans m'a considérée comme sa 4ème fille Jusqu'à vos 6 ans ? Oui, jusque ce que je rentre à l'école au CP Et qu'est ce qui a changé à l'entrée à l'école Mon aspect, mes vêtements, ma coiffure, enfin tout ! Et comment étiez-vous habillé avant? Vous l'aurez compris, j'étais la 4ème fille, dans un univers féminin, sans la présence d'un père pour compenser. Je portais les cheveux longs, et j'étais habillé avec les robes de mes soeurs, je jouais à des jeux de filles avec mes soeurs. En fait, je ne savais même pas que j'étais un garçon. Tout cela était ma vie depuis ma naissance tout simplement. Humm, je vois, intéressant, même inhabituel votre parcours Je ne comprenais pas pourquoi je lui avais fait autant de confidences personnelles. J'essayais de me réaffirmer en tant qu'homme. Mais ça c'était avant, il y a bien longtemps. Aujourd'hui je suis un homme ! dis-je comme pour me défendre de cette confession. Je n'en doute pas, reprit-il ; toutefois force est de constater que vous avez conservé un look un peu, comment dirais …. Androgyne, comme le suggérait Alice tout à l'heure. Ce n'est pas un jugement de valeur, davantage un constat. Il reprit : Ecoutez, c'est contraire à toutes mes habitudes, mais votre profil me plait. Aucune des candidate qui se sont présentées ne correspondent à mes attentes. Je pense que vous avez une bonne intelligence de situation, une excellente éducation qui vous permettrait d'avoir un contact aussi élaboré que nous l'attendons avec nos clients. Et vous maitrisez plusieurs langues. Vous parlez couramment russe, c'est bien cela ! Je répondis en russe en souriant en disant Oui, ma mère est d'origine russe Pardon, me demanda t il ? Je traduisis ma phrase en français, mais je compris à cet instant qu'il ne maitrisait pas le russe. Je suis prêt à vous prendre non pas à l'essai mais pour une période déterminée, renouvelable en fonction de votre intégration. Pour être tout à fait honnête avec vous, je n'envisage pas de déroger à mes principes, à savoir ne travailler qu'avec une équipe de femme. A ces mots et à ce moment précis, on entendit une sorte de gloussement ou un petit rire étouffé provenant d'Alice. Un commentaire, peut-être Alice ? demanda Monsieur sur un ton légèrement courroucé Si je puis me permettre, il vous arrivé une fois de déroger face aux évidences, dirons-nous, face aux évidences de la métamorphose, dit malicieusement Alice Je mémorisais mécaniquement cet échange sans pouvoir lui donner un sens quelconque. Monsieur jeta un regard noir et chargé de sévérité à Alice. Cet homme avait un autorité naturelle, c'était certain. Qu'en pensez-vous ? reprit Monsieur en s'adressant à moi J'étais sans voix, je balbutiais : Oui, … oui cela m'intéresse 3 500€ net pour le premier mois. En revanche, si cela ne me convient pas, nous arrêtons notre collaboration immédiatement. Je suis exigeant mais juste. J'étais sans voix Nourris, logé, complétât-il Nourris, logé ? Oui je mets deux conditions à votre embauche non négociable. Vous serez logé au 3ème étage. L'étage que nous appelons communément l'étage des « bonnes » de cet Hôtel particulier, dont c'était la fonction il y a un siècle. Nous avons transformé l'espace en 4 appartements. Quand je dis étage des bonnes, je pense que nos appartements feraient rougir d'envies bon nombre de parisiens. Compte tenu de notre clientèle internationales et des décalages horaires, je vous veux disponible à tous moments. Rassurez-vous il ne s'agit de vous faire travailler 24H/24 simplement de vous rendre disponible pour les impératifs de notre activité. Notre credo c'est le luxe pour une clientèle exigeante. Donc nous leur devons un service exemplaire. Je ne réussis qu'à hocher la tête en signe d'assentiment Et vous ne me demandez pas quelle est la deuxième condition ? J'étais groggy par tout ce que j'entendais. Mon avenir s'ouvrait d'un coup, si soudainement. Mai pour combien de temps ? Si, si, bien entendu, qu'elle est-elle ? Ma deuxième condition est votre tenue de travail et votre apparence. Elles doivent être également exemplaires. Et dans le milieu du diamant, elles doivent être au niveau du luxe de nos produits. Vous ne voyiez pas d'inconvénient à changer un peu de look ? Un look un peu plus élaboré, un peu plus mode. Sans attendre ma réponse, il reprit Vous commencerez votre poste demain à 14H. D'ici là, Alice va vous installer dans votre appartement et vous préparer vos tenues de travail. Rassurez-vous, vous serez habillé avec des vêtements provenant des meilleures boutiques de la Capitale. A partir de demain, vous faites partie intégrante de notre entreprise et de son image de marque. Je peux compter sur vous Camille ? Heu oui, …Oui Monsieur Une dernière chose, vous portez vos cheveux attachés. Auriez-vous la gentillesse de les détacher afin que j'aie une idée de votre chevelure une fois défaite ? Je fis un geste simple de retirer l'élastique qui tenait mon épaisse chevelure. J'avais les cheveux jusqu'au épaules Vous avez une belle chevelure, mais nous sommes loin du niveau que j'attends de vous ! Il interpelle Alice : Alice, occupez-vous des achats pour Camille. Vous savez le style que j'attends pour les tenues de Camille. Et prenez rendez-vous avec notre coiffeur pour demain matin, ici à l'Hôtel Saint Juste. Camille a les cheveux mi-longs jusqu'au épaules, c'est un bon début, mais il va falloir mettre un peu d'ordre dans tout cela. Et profitez-en pour également faire venir la manucure. Il reprit : Camille, nous en avons fini. Si vous voulez bien rejoindre la salle d'attente. J'ai un dernier point à voir avec Alice. Au moment où Camille quittait le bureau de Monsieur, il entendit : Alice, les mains sur le bureau et en position Camille n'osa pas écouter à la porte même s'il en avait terriblement envie. Tout cela était si énigmatique depuis le début mais si différent, si attirant aussi. Arrivé à la salle d'attente, il entendit comme un claquement puis un cri étouffé. Puis un deuxième. Et le son s'étouffa au moment où il ferma la deuxième porte de liaison. Il fut éclairé de le faire car à peine deux minutes plus tard, Alice arrivait. Furtivement, elle passa sa main sur ses fesses gainées dans le cuir de sa jupe.https://divineva.com/forum/nos-histoires-coquines-23/l-initiation-de-camille-chapitre-2-49683
